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Freedom, wanna taste ? • • A ë v a n

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Howard Aëvan

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Classe/Métier: Première année / Danseur contemporain professionnel
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Howard Aëvan
Howard Aëvan
Poussin, Aë sucre & Jumin Howard
Mer 2 Aoû - 4:29
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Howard Aëvan


18 y.o & ♂HumainMyosotisPremière année


   La première fois que je l'ai vu, il m'a semblé voir un oiseau à travers lui. Voire, un autre monde, utopique.

   Il est à peine arrivé sur le campus qu'il a réussi l'audition pour entrer dans l'agence afin de rejoindre l'unique troupe de danse contemporaine de la ville. C'est un homme, grand, très grand, et surtout très imposant. Je le regarde avec émerveillement, assise sur le sol de la salle de répétition, la bouche entrouverte, alors qu'il retire ses lunettes de soleil d'un geste lent mais précis. C'est la première fois que je vois une personne telle que lui. Il a tant de prestance. Il dégage une aura presque envahissante, c'est incroyable. D'un côté, ça me met mal à l'aise, et de l'autre, je me dis que je suis chanceuse d'avoir l'occasion de rencontrer au moins une fois dans ma vie un homme aussi bizarre traverser presque nonchalamment la salle pour aller jusqu'aux vestiaires des hommes.

   L'homme est vêtu de vêtements amples, mais la première chose que je vois outre son visage, son mètre 95 et ses pieds nus, est son long manteau en laine bleu, comme le ciel. Il porte un chapeau blanc, très sobre ; un haut blanc, simple, uni avec un col rond ; un pantalon tout aussi blanc ; et les chaussures qu'il tient dans sa main depuis qu'il est entré sont blanches, elles n'ont pas l'air de très bonne qualité. Il a un style vestimentaire très atypique. Il a l'air de se protéger du soleil, bien que le Japon ne soit pas le pays qui profite le plus de cette étoile.

   Le dos droit, le regard porté vers l'horizon, il avance avec grâce et assurance. Il marche comme s'il n'y avait rien à craindre du monde. Disons qu'il donne l'impression de ne pas voir ce qui l'entoure. Ou alors, voit-il ce que nous ne voyons pas. Comme les chats qui fixent un point sans que nous ne sachions vraiment ce qu'ils observent. Il semble marcher sur une terre invisible, et ne pas nous apercevoir. Il a l'air d'appartenir à un autre monde. Je ne suis pas la seule à le penser, je crois, beaucoup le regardent comme moi. Il est charmant. Je n'arrive pas à le quitter des yeux, il m'intrigue. Serait-ce parce qu'il a l'air étranger ?

   Lorsqu'il sort des vestiaires, ses cheveux sont attachés en une queue de cheval basse, il est habillé d'un débardeur blanc et d'un jogging noir légèrement moulant. Je constate que ses bras et son torse sont finement musclés. Fait-il régulièrement du sport ou est-ce la danse contemporaine qui l'a ainsi sculpté ? D'ailleurs, son bras gauche est tatoué. Ah non, de plus près, cela a plutôt l'air d'un dessin. Qu'est-ce qui a été utilisé pour ainsi le faire ? Je l'ignore. Il y a tant de couleurs, allant de plusieurs nuances de bleu jusqu'au jaune. Serait-ce une aile d'oiseau tropicale ? C'est si beau. L'oiseau à qui doit appartenir cette aile doit provenir d'un pays merveilleux. Et s'il existait ?

   Je regarde ses jambes, je crois que celles-ci sont aussi assez travaillées. Inconsciemment, alors qu'il passe à côté de moi, je tâte son mollet droit. La bourde. Il s'arrête.

   Les lumières dans la salle éclaircissent le regard de l'individu de sexe masculin, et je constate avec surprise que ses prunelles sont violettes. Améthyste. C'est la première image qui me vient en tête. Des pierres violettes qui ont les vertus d'apaiser l'esprit et de stimuler son imagination. Jamais je n'ai vu des iris tels que ces derniers. Mais il me semble bien que c'est un trait rare que l'on trouve parfois chez les albinos. Il est si pâle et ses cheveux, mi-longs, sont si blancs. D'un blanc immaculé. Il baisse la tête pour me regarder, il a l'air surpris, mais il n'a pas l'air d'être en colère. Il a un regard doux. Néanmoins, il est clair qu'il est troublé. Il me parle, mais je l'écoute vaguement. La seule chose que je retiens est son accent français. Charmant.

   Il a un visage délicat, une mâchoire un peu carrée et les lignes de son menton bien définies. Ses yeux d'une étonnante gentillesse ne sont pas spécialement grands, mais ses cils sont longs, et ses paupières sont presque tombantes et gonflées. Il doit beaucoup dormir. Ses sourcils sont très clairs, on les voit à peine tant ils sont peu fournis, mais ils sont faits de manière à montrer la douceur de son regard. Quant à son nez, il est fin et un peu petit, le bout de son nez est légèrement pointu. Ses joues sont légèrement creuses, pourtant il n'est pas si maigre. Sa bouche, qui parle si peu, si ce n'est pour parler d'art, est petite ; ses lèvres sont un peu fines et sa lèvre supérieure est dotée d'un arc de cupidon assez prononcé, on se demanderait presque si elles sont toujours vierges de baiser. Cet homme a l'air si pur.

   Il dort sur l'un des poufs géants de la salle, allongé sur le ventre, un bras tendu vers l'avant, tandis que l'autre repose sous son visage. Il ressemble à un chat, qui attend paresseusement qu'il se passe quelque chose. Je le regarde en me demandant s'il a faim. Il n'a rien avalé, pourtant il est 13 heures et quelques. Un de mes amis s'approche de lui, sans crainte, lui demandant s'il veut manger quelque chose. L'albinos redresse la tête, les cheveux devant les yeux. Il doit passer une main sur son visage, de manière nonchalante, pour voir le repas qui se présente sous son nez. Puis il s'étire, étendant tout le long de son corps, comme s'il cherchait à se grandir, avant de regarder derechef le bento qui s'offre à lui. Ses yeux brillent. Il devait avoir faim depuis tout ce temps. Mais c'est étrange qu'il n'ait rien à manger. J'imagine qu'il doit être distrait pour ne pas avoir acheté son repas au préalable.

   N'empêche, quel sourire. C'est si innocent que c'est criminel d'ainsi le fixer. Il sourit comme un enfant, de toutes ses dents. Même son regard a l'air de rire. J'ai tendance à me reporter au visage pour dire que les gens sont beaux, mais lui il a autre chose et cette autre chose embellit sa personne comme les parures et le maquillage enjolivent les femmes.

   Quelques minutes plus tard, l'homme aux cheveux blancs fait une démonstration de danse sous la demande de quelques uns de mes camarades, curieux des capacités de ce nouvel arrivant tout à fait intriguant. Comme je m'y attendais, il possède une bonne maîtrise de son corps. Il est souple, agile, et gracieux. Ses bras semblent pouvoir s'étendre à l'infini et atteindre le ciel, il a une bonne détente, si bonne qu'il semble planer sur l'air, et les expressions sur son visage sont si douces. Tout comme il semble en phase avec l'air, il a également les pieds sur terre. Les mains aussi. On dirait un acrobate-danseur. Je ne peux m'empêcher de rougir quand je le vois ainsi danser, se glisser et effleurer son corps avec sensualité. Qui l'en aurait cru capable, avec cette image pure qu'il donne de lui de prime abord.

   La musique s'assimile si bien avec les mouvements de son corps élancé qu'on finit par se questionner. Improvise-t-il ou est-il juste trop bon ? Il arrive qu'il fasse des mouvements maladroits, mais c'est superficiel, cela n'enlève en rien le charme de sa danse. Il raconte une histoire avec son corps, il est envoûtant, il ressemble à un oiseau, il semble même venir d'ailleurs, d'une contrée lointaine. Il est libre, très libre, trop libre. Il donne l'impression de pouvoir s'envoler à tout instant sous nos yeux. C'est troublant, mais c'est magnifique. Si on devait donner un nom à son style, ce serait aquarelle. Car sa danse ne se résume pas qu'à son corps, son esprit nébuleux et coloré l'accompagne dans ses gestes.

   Seulement, lorsque le haut du jeune homme se lève lors de son saut, mon attention se porte très rapidement sur une partie de son corps qui soudain m'intrigue : son torse. Il y a une tâche brune et marquée sur sa poitrine, sur son cœur. Quel genre de cicatrice est-ce ?

My poems are naughty but my life is pure.

   Tu es une personne bien atypique, Aëvan. Je te suis depuis que tu as posé un pied dans cette salle de répétition pour améliorer ta maîtrise de la danse, et depuis, je te supervise afin que tu puisses atteindre les sommets du monde de la danse contemporaine du campus – il y a beaucoup de danseurs talentueux, il faut dire. Tu as beau ne pas être très expérimenté, je crois en tes capacités. Car tu as un mental d'acier et beaucoup de bonne volonté. Et surtout, tu es un passionné. Un fou de l'art, mais de danse avant tout. C'est pourquoi tu as choisi de devenir danseur professionnel, c'est l'art que tu idolâtres. Tu le dis si souvent, qu'autant prendre un métier que tu aimes pour ne jamais travailler de toute ta vie. Tu risques de ne pas gagner beaucoup d'argent avec ce travail, mais cela t'importe peu. Ce que tu veux, c'est être heureux. Certains te traiteront d'imbécile, d'autres de malheureux personnage, mais tu sais ce que tu veux et c'est en cela que je peux dire que tu es incroyable. Tu vis pour vivre.

   Je me suis engagé à superviser ta carrière, sans vraiment réfléchir à notre futur, sans vraiment prendre en compte les difficultés que j'affronterais. Je t'ai vu danser, avec tant de ferveur et de délicatesse à la fois, que je n'ai pas pu détacher mon regard de ta personne. Qui plus est, tu es créatif, tu préfères faire tes propres chorégraphies que reprendre celles des autres, mais tu aimes danser avec des personnes aussi passionnées que toi. Si le corps est en effet la coquille dans laquelle se renferme l'âme, la tienne, tu la laisses toujours à la vue de tous, à travers les mouvements de ton corps qui sont bien plus que des gestes précis. Tu t'ouvres au monde, aux gens, aux regards. À chaque fois que la musique prend fin, tu as toujours l'air de sortir vainqueur du spectacle que tu donnes. Tu es acclamé, applaudi, aimé. Et tu en es plus que ravi, car tu aimes marquer l'esprit d'autrui. Secrètement, tu espères toujours que les messages que tu souhaites faire passer se feront entendre. Ces messages que tu nommes hymnes à la liberté.

   Tu es un artiste. D'aussi loin que je m'en souvienne, tu as toujours eu de bonnes affinités avec l'art. Tu peins, dessine, écris des poèmes, compose... Tu es très intéressé par ce domaine, tu as même du talent, si ce n'est dans tout ce qui manuel, comme la sculpture ou la couture. Mais on ne t'en tient pas rigueur. Tu es une personne très sensible à la beauté. Beauté. C'est un terme vague car subjectif, mais il faut dire que tu as une vision bien étrange de celle-ci. Tu vois du beau dans tout, je ne t'ai jamais entendu prononcer le mot « laid » voire l'expression « chacun ses goûts ». Ce n'est pas comme si tu cherchais le beau, tu le vois comme tu me vois moi ou le ciel : naturellement. Il t'arrive de lâcher une larme ou deux devant un paysage, en lisant un poème, en écoutant une mélodie, en regardant un tableau ou même en dansant. Tu es sensible malgré ce qu'on voit de toi de prime abord. Cependant, pour les gens, tu es bizarre, tu appartiens à un autre monde que le leur, tu vois ce que d'autres ne perçoivent pas. Tu es un être humain qui ne suit pas les conventions de ce monde, autant dire que souvent, tu ne les aimes pas. Ce n'est pas pour autant qu'on ne t'apprécie pas, bien au contraire. Mais c'est peut-être pour cela que tu ne t'intègres pas aisément dans les communautés. Non pas que cela te dérange particulièrement. Mais comme tu le dis souvent en riant : « celui qui ne parvient pas à s'intégrer dans une communauté mais qui sait se satisfaire de sa propre compagnie est soit une bête, soit un dieu. »

   Tu as toujours été d'une douceur infinie et d'une gentillesse innée. Tu es très franc et très honnête, peut-être même un peu crédule, mais cette pureté fait ton charme. Tu aimes profiter de la vie, tu es même opportuniste. Tu as beau ne pas être riche, tu sais aimer tes journées de par les futilités de celles-ci : boire un thé, te promener, lire un livre, ou tout bêtement danser. Et parfois même, tu apprécies la compagnie d'une femme, le soir, après le couvre-feu, en cachette – ce qui est imprudent car ce serait bête de perdre la vie pour t'amuser avec une femme. Tu n'es pas indifférent aux plaisantes créatures, surtout si elles t'apprécient en retour. Tu peux même te montrer un tantinet séducteur, mais tu n'insistes pas si elles ne veulent pas de toi.

   Tu es amusant, lorsque tu es de très bonne humeur. Tu plaisantes et taquines. Tu ne tiens pas en place et tu n'hésites pas à te montrer plein d'humour, sous un nouveau jour. Tu souris plus, ris plus, tu fais l'enfant pour attirer l'attention et tu réclames des câlins. C'est un bonheur de te regarder, à vrai dire. Un véritable enfant.

    De ce que je sais, tu ne t'es jamais fait violence de faire des choses que les gens trouvent étranges, comme toucher quelqu'un par simple envie, ou jouer à Chubby Bunny avec des marshmallows, voire dormir dans des endroits inappropriés. Tu n'as aucun tabou. Aucun. Tu peux même te montrer très joueur et taquin, sans crier gare. C'est pourquoi je trouve que tu es un amusant personnage. Tu ressembles et es aussi capricieux à un chat.

   Tu montres peu tes sentiments lors d'une conversation, c'est pourquoi on te pense souvent impénétrable. Tu n'hésites pas à étirer finement tes lèvres, ou plutôt, tu ne te retiens pas de sourire ou de rire, mais on ne peut deviner si c'est sincère ou non, même si tu l'affirmes. En réalité, tu ne sais tout simplement pas exprimer tes émotions. Tu n'es pas doué d'expressions faciales, mais il faut dire que tu t'en moques assez.

    Tu es un perfectionniste, tu détestes le travail mal fait et tu n'hésites pas à le refaire encore et encore jusqu'à atteindre la perfection. Tu as aussi une peur panique des histoires de fantôme, tu ne supportes pas les films d'horreur ni même d'entendre parler d'histoires paranormales. Tu as souvent pour réflexe de te crisper, de serrer les poings et de te cacher les yeux avec lesdits poings le soir, lorsque tu entends un bruit étrange dans la salle de répétition, comme si, si tu couvrais tes yeux, l'objet de tes frayeurs allait disparaître subitement. Parfois, tu te montres un peu égoïste, et aussi très têtu, obstiné. Tu as du mal à accepter l'opinion d'autrui lorsque celle-ci diverge de la tienne. Et tu fais souvent ce qui te plaît sans penser à ce que veulent les autres.

   Tu n'es pas une personne enjouée de nature, ni hyperactive. Tu passes la plupart de ton temps libre à dormir, lorsque tu ne fais rien du moins. On ne te le reproche pas spécialement, puisque tu consacres une bonne partie de tes journées à danser pour te perfectionner – pour le plaisir également. Et lorsque tu travailles dans une troupe de danseurs, tu travailles toujours plus que tu ne le devrais pour ne pas décevoir tes camarades, même si la chorégraphie imposée ne te plaît pas. Tu n'es pas non plus très sociable, mais ce n'est pas pour autant que tu n'aimes pas faire de nouvelles rencontres et discuter avec les autres. Tu n'es seulement pas bavard, et tu sembles souvent dans la lune. Tu réfléchis à beaucoup de choses, par conséquent tu es facilement distrait.

   Sous tes airs de sot, tu penses à l'avenir, aux moyens possibles de transmettre des messages. Tu dois avoir un certain culot, un certain complexe de supériorité, pour te penser capable d'arranger ne serait-ce qu'un tant soit peu les problèmes du monde. Mais tu crois. Tu crois fermement que tu peux y parvenir. Tu es un utopiste maladif qui croit en la bonne nature et qui est convaincu que le monde peut changer. Car comme tu le dis, au cours de l'histoire, il a tant de fois changé. En bien et en mal. Mais beaucoup en bien, selon toi. Tu veux un monde où tous seront libres et égaux, où tous pourront croire en leurs rêves les plus fous sans qu'ils soient rebutés par quelques soucis comme l'argent, où tous auront une place et où tous croiront enfin qu'en effet : le monde, la vie, est belle. Et toi, tu crois en tout cela. Tu es persuadé que l'on est né bon, que l'on devient de plus en plus beau au fil des âges, que la vie est belle, que le monde est beau. Car face à l'adversité, les être vivants s'allient pour combattre, surmonter leurs peurs et les obstacles, malgré leur faiblesse, malgré toutes les situations qui peuvent sembler désespérées. Et ils gagnent, pour eux et pour les autres.

   C'est la même chose pour les Oni. Au départ, on peut dire que tu étais intrigué par cette race. D'ailleurs, lorsqu'on t'a dit que tu étais entouré d'Oni, durant la visite, tu y as cru sans même y réfléchir – pas seulement parce que tu es crédule. « Si l'être humain est bien parvenu à aller sur la lune, pourquoi est-ce que les Oni n'existeraient pas ? », m'as-tu dit, la première fois en me racontant tes anecdotes. Il y a tant d'êtres vivants dont on ignore encore l'existence, c'est vrai. Tant bien même, tu m'étonnes. Tu n'as pas peur des Oni, enfin tu laisses croire que tu n'en crains rien. Parfois je me demande si tu es incroyable ou si tu es tout simplement idiot.

    D'après toi, humains et Oni sont identiques dans une certaine mesure. Les apparences diffèrent, certes, mais ils pensent de la même manière et agissent de la même façon selon les situations. C'est pourquoi tu luttes, tu adhères à ce projet de cohabitation. Tu luttes aussi pour l'égalité, la liberté et ce que tu crois juste, avec des fleurs, des feuilles de papier, des toiles, des musiques et ton corps. Tu es prêt à t'abandonner à ta cause. Car tu veux vivre de cette manière. On te dira que tu es naïf, mais tu répondras que tu es heureux ainsi.
Heart
    Dans un petit appartement de Londres, délabré et presque esseulé, se trouve un homme immense à la chevelure d'un blanc immaculé, aux yeux violets, torse-nu, la main appuyée contre le cœur. Il regarde une photo d'un air mélancholique, un sourire fin sur son visage pâle. Cette photo a été prise par son père, une semaine après son hospitalisation, peu après ses 7 ans. Il avait une malformation de la myocarde, mais il était entouré d'amis dans le même cas que lui : prêts à mourir de maladie. C'est ironique parce qu'ils sourient, leur regard est vivant et enjoué. Ils sont beaux, ainsi faits. Ils se serrent la main et s'embrassent, s'enlacent. Sur la photo, Aëvan, lui, bien que son sourire est bleuâtre dû à son souci de santé, est tout aussi joyeux. Enfin, joyeux. Il n'est pas heureux de savoir qu'il peut mourir, il n'est pas non plus ravi de souffrir, mais il est bien content d'être entourés de gens semblable à lui. Dehors, il n'a personne comme lui. Ici, il est moins seul.

    Aëvan met la photo dans son sac et se tourne vers son miroir. Son miroir est poussiéreux, fissuré, mais il peut clairement voir son reflet. Il regarde sa poitrine, sur laquelle on peut voir une cicatrice marron clair sur sa peau, là où se situe son cœur. Son cœur... Non, celui d'un autre. Quelle ironie, de pouvoir survivre grâce au moteur de vie d'une autre personne. Un souvenir lui traverse l'esprit, tel un éclair, suite à cette pensée. Il est triste, nostalgique, violent. Dans ce souvenir, il regarde les parents d'un de ses amis pleurer la mort de leur enfant, non loin de sa chambre d'hôpital. Il se souvient ensuite de ses amis pleurer et lui dire qu'ils veulent vivre pour faire de grandes choses. « On n'a même pas vécu. », se sont-ils tant de fois dits. Ils voulaient qu'on sache qu'ils existaient, ils voulaient laisser une marque sur ce monde pour signaler leur présence. Ils n'ont jamais pu, ils sont morts avant que cela ne se produise. Même avec la plus grande volonté de vivre du monde, ils n'ont pas pu rester en vie. Pourquoi Aëvan ?

    Aëvan a eu de la chance, on peut dire. De la volonté, bien sûr, mais si cela suffisait réellement, tous ses amis seraient à ses côtés aujourd'hui. Aucun n'est là, à son grand malheur. Alors Aëvan a sauté le pas et a dû demander une greffe, il ne voulait pas mourir sans avoir connu l'extérieur de ces murs, il voulait vivre peu importe le prix à payer et a dû attendre qu'un cœur vienne à lui. On lui a d'abord proposé de tester un cœur en plastique, qu'il a refusé d'emblée, puis un an plus tard, un cœur parfaitement compatible à lui a fait son apparition. Il a été greffé et cette transplantation a été un succès, merci à la mort d'un autre. C'est cruel, ainsi dit, c'en est presque dérisoire, en effet, mais notre ami lui sera pour toujours reconnaissant de lui avoir donné l'occasion de vivre à nouveau. Le donneur, ce jeune danseur qui est mort en croyant être poursuivi par un monstre, dans une forêt, est mort en se cognant la tête contre un rocher. Aëvan n'est pas censé le savoir mais il l'a su sans réellement le vouloir. Ce souvenir lui est venu naturellement, tout comme cette soudaine peur des fantômes. Mais avec cette peur de ces entités surnaturelles, est venu ce talent pour la danse, le chant, le dessin, la peinture, la poésie... Cette prédisposition l'a conduit à une passion pour la danse contemporaine. Mais cela l'a également rendu étrange. Perché sur un nuage, on peut dire.

    Aëvan cesse de se regarder dans le miroir et baisse les yeux avant d'emmêler ses doigts dans ses cheveux, et de s'habiller. Il sort de sa chambre, silencieusement, traînant une valise derrière lui et un sac sur son épaule. Le parquet grince. Il entr'aperçoit sa mère, allongée dans son lit, l'air serein. Elle dort, visiblement. Jamais elle n'a eu ce visage, à sa connaissance, depuis le meurtre de son mari, à Paris. N'empêche, quelle déchéance. Elle était autrefois cheffe d'une entreprise familiale avant de sombrer dans la dépression et les jeux d'argent. Elle a tout perdu en pariant et la voici maintenant, âgée et se perdant petit à petit dans son lit froid, seule. Aëvan s'en va pour le Japon en la laissant là, mais il promet de revenir et de la sauver de ses ténèbres. Il promet de la revoir. Il promet de l'enlacer, de l'embrasser et de prendre soin d'elle. Pour être un homme digne de cela, il doit suivre sa voie et aller à l'école. Puisqu'aucune ne veut de lui étant donné qu'il n'y est quasiment jamais allé, il a toujours été refusé. La seule qui veut de lui, aujourd'hui, est au Japon, loin de tout. Il est ravi qu'on l'ait choisi malgré ses difficultés, d'ailleurs il est content d'avoir appris le japonais tout en regardant des animes et en lisant des mangas, ainsi il s'intégrera mieux dans la communauté nippone, mais il est triste de la laisser dans cette solitude maccabre.

    Il s'avance vers sa mère, doucement. Il pose toutes ses économies accumulées grâce à de petits travails sur sa table de chevet, avant de l'observer et de caresser sa joue du bout de ses doigts. L'âge a vu son visage autrefois plein de splendeur et de beauté se faner, mais d'une certaine manière, le temps qui a ainsi usé son apparence l'a rendue forte, résistante et c'est en cela qu'il peut dire qu'elle est belle. Sa mère n'est pas une fleur, c'est une pierre précieuse. Elle résistera quoiqu'il arrive, aux forces qui tenteront de l'affronter, il le sait même s'il se sent coupable de la laisser là pour suivre sa voie. Il se baisse afin de déposer un léger baiser sur son front, une main sur sa joue, et avec un sourire, alors qu'elle dort silencieusement, il chuchote en se redressant, des aiguilles dans le cœur.

« Je t'aime, maman. »

    C'est ainsi qu'il part à l'aéroport pour rejoindre son école : une valise qu'il tire derrière lui, un sac sur une épaule, la lumière dans le regard.

Poussin

Feat de l'avatar : OC — Re°.

Ton âge : Haha.

Souhaites-tu rejoindre l'une des intrigues disponibles ? : Carrément.

Quel est ton type de RP favori ? : J'aime le drama, le thriller (le feels entre autres), et la romance mais j'en fais peu parce que j'aime prendre mon temps.

Comment es-tu arrivé-e ici ? : Je suis The Fondateur.

Que penses-tu du forum ? : Je suis le fondateur, je pense que vous vous doutez un peu de ce que je pense.  luc1
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Batory Tsubasa

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Clubs: Musique & Dessin
Buddy: Yosano Yoshiki
Batory Tsubasa
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Tsu-chan
Mer 2 Aoû - 12:22
Messages : 53
Date d'inscription : 01/08/2017
Feat : OC - Sawasawa
Puisque tu ne peux pas le faire pour toi-même, moi je le fais :
Re-Bienvenue cher Fondateur **
J'adore tellement ce feat, je suis tellement contente de le voir P9 Tu fais ma journée là :)
En plus avec un Myosotis, je ne peux qu'approuver P7
Bon courage pour la suite de ta fiche qui, je n'en doute pas, va roxer ;)
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Howard Aëvan

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Classe/Métier: Première année / Danseur contemporain professionnel
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Howard Aëvan
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Poussin, Aë sucre & Jumin Howard
Jeu 3 Aoû - 2:51
Messages : 123
Date d'inscription : 02/08/2017
Age du personnage : 25
Feat : Re°
Mooooh tu es vraiment adorable, merci de me souhaiter la bienvenue, j'en avais besoin luc1

Vraiment ? Je suis ravi de faire ta journée avec ce feat, moi aussi je l'aime Poussin

VIVE LES MYOSOTIS
Et merci pour l'encouragement, je vais tout casser c;
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Richard Maxxie

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Clubs: Photographie
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Richard Maxxie
Richard Maxxie
Swapp & Super Max
Jeu 3 Aoû - 17:19
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Age du personnage : 25
Feat : OC - Punziella
AËVAAAAAAN !! Bienvenuuuuue >w<
Tellement contente de voir ce cher poussin ici, t'imagines même pas. J'veux un lien avec Max. NOW. Comment ça c'est pas possible parce qu'on est pas encore validés ? D:

Courage pour finir ta fiche, je suis sure qu'une fois de plus elle va être superbe ♥
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Howard Aëvan

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Classe/Métier: Première année / Danseur contemporain professionnel
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Howard Aëvan
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Poussin, Aë sucre & Jumin Howard
Ven 4 Aoû - 2:33
Messages : 123
Date d'inscription : 02/08/2017
Age du personnage : 25
Feat : Re°
SUPER MAX !! Merci luc1
On va l'avoir ce lien, promis, juré, craché Poussin

Merci et j'espère aussi qu'elle sera bien Cat5
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Matsuri Akiko

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Matsuri Akiko
Matsuri & Kowai-sensei
Ven 4 Aoû - 16:54
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Feat : Aozaki Tōko - Kara no Kyōkai
Courage cher fonda ! Tu vas voir on va tous te juger huhuhu ~
Mais tu n'as pas à t'en faire elle commence très bien, et vu ce que donne le forum je suis sûre qu'elle sera magnifique ! *-*
Et vas y n'hésite pas à tout casser ! sauf le code !

Hâte de te voir en RP en tout cas ~ <3
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Howard Aëvan

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Howard Aëvan
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Poussin, Aë sucre & Jumin Howard
Lun 7 Aoû - 0:44
Messages : 123
Date d'inscription : 02/08/2017
Age du personnage : 25
Feat : Re°
Merci beaucoup Ayako ♥️

Je vais te juger aussi puisque tu me juges, mouhahaha !
Enfin merci pour les compliments, je vais tenter de tout casser pour vous faire plaisir à tous ♥️

J'espère RP avec vous tous un jour ! luc1
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